Des années 1990 à 2020, l’activisme en faveur des droits de l’homme au Sahara occidental occupé par le Maroc est passé par un processus de familiarisation avant de servir un nouvel objectif : un instrument non violent dans la lutte plus large pour l’autodétermination du peuple sahraoui.

© May 2025, American Ethnologist (Vol. 52, N° 2)

Au cours de la dernière décennie, cette pratique s’est intensifiée avec l’essor de la vidéo numérique comme moyen de documenter les manifestations de rue. Ce faisant, le militantisme en faveur des droits de l’homme est devenu une sorte de « sousveillance » : une tactique par laquelle les gens cherchent à contrecarrer la surveillance en rendant visible la violence de l’État. En conceptualisant l’activisme des droits de l’homme comme une forme de sousveillance, les chercheurs peuvent mettre en lumière l’enchevêtrement de plusieurs types de surveillance : La surveillance de l’État marocain, la sousveillance transnationale des droits de l’homme et le contrôle des Nations Unies. En outre, le fait de retracer la relation entre l’activisme des droits de l’homme et les champs transnationaux de « veillance » montre l’importance des études de surveillance pour une anthropologie des droits de l’homme.

  • Titre : Observed participation – Sousveillance and human rights activism in Moroccan-occupied Western Sahara​
  • Auteur : Mark Drury
  • Éditeur : American Anthropological Association, American Ethnologist 52(2)
  • Date de publication : May 2025
  • Pages : 171 – 182
  • DOI : https://doi.org/10.1111/amet.13401