Les réfugiés sahraouis et l’État sahraoui en exil ont cherché à faire valoir leurs revendications sur le Sahara occidental, la dernière colonie d’Afrique, alors qu’ils étaient exilés dans des camps de réfugiés en Algérie. En examinant l’utilisation par l’État sahraoui de contrats différés sur les ressources naturelles, cet article explore l’action politique sahraouie avant le référendum sur l’autodétermination et en prévision de celui-ci.

© 2025, Journal of the Royal Anthropological Institute (Vol. 31, N°2)

L’autrice suggère que les contrats relatifs aux ressources naturelles conclus par les Sahraouis fonctionnent comme un dispositif financier technique qui construit la propriété et permet l’action politique dans l’attente de la souveraineté. Par le biais de ces contrats, l’État s’efforce de se produire lui-même et de produire sa souveraineté. Cet article explore les nouvelles formes politiques et économiques générées par ces contrats, qui créent ensuite un terrain politique par lequel des ressources autrement inaccessibles, apparemment hors limites, deviennent des espaces productifs d’opportunités pour le développement et l’exercice de la souveraineté dans le présent.

  • Titre : Selling the future state: making property for Sahrawi sovereignty in Western Sahara
  • Auteur : Randi Irwin
  • Éditeur : Royal Anthropological Institute
  • Date de publication : Juin 2025
  • Pages : 335-352
  • DOI : https://doi.org/10.1111/1467-9655.14204